LE MOT DE JOSE BOVE

Egun on,

La présence et la reconnaissance des cultures dans nos régions et en Europe est fondamentale. Seule une Union européenne fédéraliste peut répondre à ce défi, à cette nouvelle manière de vivre ensemble en nous enrichissant de nos différences. La lutte d'Abertzaleen Batasuna (AB) s'inscrit dans cette démarche constructive d'Europe Ecologie. Elle va cependant bien au-delà de la question culturelle basque. La volonté ferme d'affirmer son identité s'inscrit également et surtout dans un désir de repenser l'économie et nos rapports sociaux. Les idées sociales et écologiques que nous défendons pendant cette campagne et au-delà montrent que nous partageons bien plus qu'une vision culturelle. Nous souhaitons redynamiser l'économie locale. Un mot germe peu à peu de nos luttes : relocalisation. Un des exemples les plus évidents de ce travail quotidien est la mise en place d'une chambre d'agriculture basque (EHLG) qui réponde aux attentes des paysan(ne)s et des citoyen(ne)s. Une association de développement agricole qui s'investit au quotidien pour faire évoluer les choses, et pour marquer le paysage basque par une agriculture respectueuse des hommes et des femmes, et de la nature qui les entoure.

Je suis convaincu par les nombreux contacts que j'ai eus ces dernières années avec des militant(e)s associatifs des différentes régions basques, du fait que ce territoire a une vraie cohérence politique et économique. Comme mon prédécesseur au Parlement Européen, Gérard Onesta, je défendrai fortement les propositions émanant des Basques et de l'ensemble des cultures non reconnues dans nos différents pays.

Je souhaite également contribuer à la mise en place d'un processus constitutionnel pour doter enfin notre Union politique d'institutions discutées par les gens et non pas par les États afin de permettre la mise en place et la reconnaissance de nouvelles règles pour les entités qui nous constituent.

José Bové

Candidat Europe Ecologie